Mes essentiels

potasse

Mes essentiels sont les choses qui m’accompagnent toujours dans les pays qui m’accueillent, ces choses qui me sont indispensables quelque soit le pays où je m’installe. Je vous présente donc mes compagnons de voyage qui me font me sentir chez moi partout.

LE BEURRE DE KARITE

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C’est l’un de mes amour. J’aime le beurre de karité et mon corps aussi. Apres chaque bain et ce quelque soit la température ambiante, j’en mets sur mes pieds et surtout la plante de mes pieds en massant délicatement. Quand le climat le permet, massez vous le pied (propres) avec et mettez une chaussette pour dormir, c’est pas très glamour c’est vrai mais pied de bébé garanti. Personnellement le beurre de karité me noirci quand je suis au contact du soleil donc pour le visage et le corps quand j’en met je le fais après la douche du soir.


Pour le corps et les cheveux c’est excellentissime pour nourrir, adoucir et raviver leur éclat. Pour mes cheveux, l’intérieur du nez et certains mets je préfère le 100% pur beurre mais pour le corps j’opte selon le climat et mes envies entre ceux avec du citron, de l’huile de carotte ou d’olive. Pour ceux et celles qui n’aiment pas l’odeur du pur beurre de karité il suffit de le laisser au soleil jusqu’à ce qu’il fonde complètement , ajouter à cette huile obtenue du jus de citron pur ou tout autre essence naturelle, huile ou senteur de votre choix, mélanger le tout et le mettre au réfrigérateur pour lui permettre de redevenir à nouveau du beurre.

Le Burkina Faso est le deuxième (2ème) producteur mondial de beurre de karité après le Nigeria et le troisième exportateur de ce beurre après le Nigéria et le Mali. Le Burkina produit entre 450000 et 600000 tonnes de beurre de karité par an et sa participation au produit intérieur serait de l’ordre de 30 milliards de francs CFA.  Pas mal n’est ce pas !?


Cependant si je peux me permettre une suggestion aux sociétés qui commercialisent notre cher beurre de karité au Burkina c’est d’innover sur l’emballage, SVP ! Savez vous que 80 à 90% des prix des grandes marques de luxe, notamment les parfums (Dior, Gucci, Lacoste,…), viennent de l’emballage, du marketing et de la communication. Faites des gammes selon les cibles et leurs revenues avec les emballages adaptées à chaque cible.


J’ai vendu du beurre de karité en pommade et en savon à Libreville et dans une des boutiques où je suis passée pour proposer mes produits j’ai vu un magnifique pot contenant du beurre de karité de 100 gr et il était écrit sur ce pot « beurre de karité biologique du Burkina produit par les braves femmes de l’association… ». Ce beurre de karité qui a été exporté en France a été magnifiquement emballé et ce pot de 100 gr  coutait 5000 frs CFA tandis que le mien à la boite transparente avec notre cher couvercle jaune faisait 200 gr et coutait 600 frs à l’achat à Ouagadougou. Je veux aussi rappeler que contrairement aux idées reçues le « beau » ne coute pas forcement très cher alors innovons toujours, créons pour devenir premier producteur et surtout premier importateur de beurre de karité transformé.


J’ai appris à aimer d’autres huiles et beurres d’ici et d’ailleurs tels que l’huile de ricin, d’olive, d’argan , de carotte… mais le beurre de karité est mon indispensable, il est celui avec lequel je masse mes bébés dès leurs premiers jours de vie, celui avec lequel on me masse et je masse mon corps de mère (pendant et après la grossesse) pour soulager ma peau qui se distant, se transforme et porte la vie. Pour mes enfants c’est la pommade qui soigne tous leurs maux, blessures réelles et imaginaires… Sachant la pénibilité du travail nécessaire à la confection de ce beurre je remercie et félicite toutes ces braves femmes qui fabriquent et produisent délicatement ce précieux beurre.

LE SOUMBALA

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Ça ne sent pas bon c’est vrai mais comme c’est bon dans mon cher riz gras, riz au soumbala, tchep diene, sauce pate d’arachide, sauce soupe kandja … C’est simple, je ne peux pas m’en passer! En grain ou en poudre j’ai besoin de savoir qu’il y en a dans ma cuisine. Ça m’est indispensable ! Comme je l’ai mentionné dans quelques articles précédents je ne consomme plus de cubes aromatiques chimiques (maggi, jumbo, knor) dans la préparation de mes repas. Le soumbala m’aide donc à agrémenter le gout de mes plats et entre dans la conception des cubes naturels que je prépare moi-même Cubes, tablettes et boules aromatiques au naturel!

Le soumbala ou soumbara est une épice utilisée en Afrique de l’ouest et est reconnaissable à son odeur forte. Il est fabriqué traditionnellement avec les graines de l’arbre de Néré. Les noix de l’arbre du néré sont d’abord égrainées, décortiquées, sélectionnées, traitées manuellement et très soigneusement avant d’être fermentées. Le soumbala ainsi obtenu contient des protides, des lipides, du fer, les vitamines B2 et PP. Il est recommandé normaliser la tension artérielle trop élevée et c’est aussi un antifatigue.  


Il y’a une sauce fabuleusement gouteuse que fait ma belle sœur quand nous allons à Djenné (Mali) à base de cannelle, de petits oignons, de poisson frais du fleuve, d’autres épices dont elle seule à le secret et du soumbala et nous la dégustons avec du riz local. Y’a pas plus bio ! Cette sauce est un peu noire, la couleur n’est pas attrayante mais elle est divine!  Je vais à Djenné parce que c’est là que sont mes origines mais aussi pour cette sauce. Je pense que si tous ceux qui passent dans la cours familiale et qui ont la chance de gouter cette sauce bénisse ma belle sœur comme je le fais quand je pense à cette sauce elle n’a plus à s’en faire …


A Madagascar il n’y a pas de soumbala, en Ouganda non plus ils n’y en avait pas, depuis lors je voyage avec mon stock d’un an pour parer à toute surprise ou rupture. Essayez aussi le poulet fourré au soumbala au four avec juste du sel, du poivre, un soupçon d’huile, de l’ail et de l’eau… I n’y a rien de plus désagréable quand on consomme le soumbala de croquer des grains de sable quand on déguste son plat fumant alors choisissez minutieusement vos lieux et sources d’approvisionnement. J’ai promis ma recette du riz au soumbala à un lecteur et je ne l’ai pas oublié, il mijote…

LA POTASSE



De la potasse pour adoucir mes sauces de tô et le haricot principalement. Dans mon esprit quand je suis malade et surtout quand j’ai le palu il n’y a que le to et la sauce gombo ou la sauce feuille gluante avec de la potasse et du soumbala bien sûr,qui peuvent me guérir. Ces sauces que faisait ma grand-mère peuvent soigner tous les maux. Quand c’est du tô à la potasse c’est encore mieux. 

Pour me faciliter le dosage j’en mets deux cuillérées ou morceaux dans une bouteilles de 100ml et que je rempli d’eau. Le jus de potasse ainsi obtenu se dissout ainsi plus harmonieusement dans mes plats. Tout comme le soumbala je n’en trouve pas dans certains pays où je réside donc j’en emporte toujours pour au moins un an.

Toujours tenir la potasse hors de portée des enfants!❎�

MON OPTIMISME , MA FOI ET MOI

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Oui je voyage avec moi-même parce que je vais à la rencontre de l’autre entièrement. Je voyage avec mon corps et mon esprit. Pour ma part faire un choix c’est l’assumer, le réajuster au besoin mais il faut d’abord l’assumer. Accepter de vivre loin de chez soi c’est accepter de découvrir des choses que l’on ne connaissait peut être pas. Il est donc important de partir avec vous-même quand vous embarquez volontairement pour une destination. 


Ma foi parce qu’elle m’est indispensable et vital. Ma foi en Dieu en moi-même et aux autres. Cette foi qui me nourrit, me rassure, m’élève et me calme. Cette foi qui m’accompagne et qui me permet de voyager, de rencontrer et d’apprendre à connaître l’autre. Cette fois qui me rapproche de l’essentiel et nourrit mon empathie et ma résilience.  


Mon optimisme est mon meilleur allié qui m’aide à m’adapter et à attendre du meilleur de chaque personne jusqu’à preuve du contraire. Comme je vous l’ai dit je suis une optimiste réaliste et ma naïveté sur certains sujets ou  personnes me protège aussi.


Selon les pays, je voyage aussi avec de la farine de maïs, du miel, du poisson sec, de la farine et des grumeaux de petit mil pour la bouillie et du bissap. Et vous, quels sont vos essentiels ?


Tim

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