2020!

Il y’a un an je faisais le bilan de mes 33 ans sans savoir ce que 2020 nous préparait. Un bilan s’impose, cette année plus que les autres. Surtout que selon la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples il me reste un an pour etre classée parmi les « jeunes » parce que 《Jeune : Aux fins de la Charte, signifie toute personne âgée de 15 à 35 ans》.

Cette année a été une année surprenante dans tous les sens. En 2020:
– j’ai choisi mes priorités, certaines se sont imposées à moi;
– j’ai eu peur pour la santé de mes proches, pour ma moitié, surtout pour celle de ma mère ; ils vont bien mieux, Dieu merci !
– j’ai cru devenir folle quand les écoles ont fermé. Gérer à huit clos, 3 enfants désœuvrés en bas âge m’a fait définitivement comprendre que tous les fous ne se déshabillent pas; je suis la fille de deux enseignants et je respecte encore plus ce métier ;
– j’ai perdu des marchés importants et j’en ai eu d’autres que je n’espérais pas ;
– j’ai choisi de gagner moins pour me consacrer à mes priorités du moment. Le temps passé avec mes enfants pendant ces mois m’a rappelé que si rien ne valait ces moments. C’est un choix que j’assume et qui me motive;
– j’ai beaucoup écrit, je n’ai pas pu lire tous les livres que je voulais mais ceux que j’ai lu étaient exquis;
– j’ai eu peur de l’inconnu qu’était et qui est cette maladie, la COVID 19;
– j’ai ressenti comme jamais une insécurité physique et j’ai douté de la capacité de mon pays à prendre soin de la citoyenne que je suis;
– j’ai su plus que jamais qu’il ne faut pas se taire face à l’injustice;
– j’ai appris qu’il faut s’engager et assumer ses engagements ;
– j’ai l’immense plaisir de co-administré bénévolement avec huit autres personnes formidables, un groupe de plus de 50.000 personnes sur Facebook qui donne la parole aux consommateurs et aux entreprises et qui conduit à une amélioration de la qualité des services et des produits au Burkina Faso. Cet engagement m’a valu de connaître le tribunal de Ouagadougou suite à une plainte contre deux des administrateurs et c’était une belle expérience. Surtout cela n’a fait que renforcer mes convictions;
– j’ai su ce qu’était réellement la notion d’ascenseur émotionnel. Passer du rire au larmes en une fraction de seconde. Ressentir une joie profonde et vivre parallèlement des peines indicibles. Mais j’ai survécu;
– j’ai eu la chance de voir le premier petit fils de notre famille. Oui oui je suis mamie 😍;
– j’ai eu le bonheur de célébrer avec ma famille le mariage de 03 de nos enfants, 02 nièces et mon neveu ; quelle bénédiction !
– j’ai été temoin de deux mariages, un honneur et une responsabilité que je ferai tout pour assumer avec l’aide de Dieu;
– j’ai ENFIN pu mettre un nom sur mes douleurs menstruelles. Au moins mon mal a un nom, j’ai un diagnostic, j’ai subi une intervention, j’ai eu un début de traitement, mais je vous en parlerai plus largement dans un autre article ;
– j’ai laissé libre cours à ma créativité, j’ai eu du temps pour penser à l’essentiel ;
– j’ai redécouvert la créativité de mes enfants et tout le potentiel qu’ils ont;
– j’ai eu mal pour toutes ces vies arrachées à notre affection, des connaissances et des personnes lointaines. J’ai pleuré pour la mort de personnes que je ne connaissais pas ou dont je ne connaissais que le nom. Je pense que la mort de Jerry Rawlings est celle qui m’a le plus secouée, peut-être à cause de ce que je vivais intérieurement en ce moment précis ;
– j’ai vécu avec peine le décès de notre oncle, tonton Mamadou TOURÉ, le grand frère de notre père, le seul de leur fratrie qui nous restait. D’eux, désormais, il ne reste que nous;
– j’ai vécu le mot résilience, je l’ai expérimenté comme le monde entier, je n’ai pas eu d’autres choix comme nous tous;
– j’ai compris que mon optimisme est ce qui sauve mon état mental;
– j’ai pleuré, ça libère ;


– j’ai ri, beaucoup ri, énormément ri aux larmes, si mes larmes doivent couler autant les laisser couler avec joie. J’ai ri aussi parce que je n’avais pas la force de faire autre chose, face à certaines absurdités il vaut mieux rire pour ne pas couler😂😂😂;
– j’ai sonder mes sentiments, j’ai mis des mots sur mon ressenti;
– j’ai donné et j’ai beaucoup reçu;
– j’ai lancé #Timatesté pour mettre en valeur nos produits et services locaux ;
– j’ai créé « TIMIA, aux saveurs de tantie » par amour pour les légumes, épices et fruits frais;
– j’ai encore plus appris à écouter;
– j’ai été surprise par la présence dans ma vie de proches et aussi de personnes que je ne connaissais pas;
– j’ai appris des choses sur moi que j’ignorais, des biens que je possède et que j’ignore, des parts dans des entreprises que que j’ignorais avoir. MERCI! Seigneur, s’il te plaît, multiplie par 1000 ce que les gens pensent que je possède, AMINE 🙏🏽🙏🏽🙏🏽🙏🏽!!!
– j’ai vu des personnes sombrer, des entreprises fermer mais j’en ai vu d’autres exploser tous leurs records de vente et créer de nouveaux emplois;

– j’ai participé à différentes émissions télévisées et radiophoniques sur des thématiques différentes
– j’ai donné des formations et j’en ai reçu ;
– j’ai transcendé certaines de mes peurs, j’ai compris que tout pouvait basculer à n’importe quel moment donc autant VIVRE!

2020, quelle année bouleversante,  renversante, violente et surprenante. Cette année qui aura confiné au même moment plus de 3 milliards de personnes. Une année où la nature a pu respirer et se régénérer un moment sans les humains. Cette année qui nous a appris que RIEN n’est impossible et que tout est POSSIBLE ! TOUT!

Photo vue sur Facebook

En 2021 je vous souhaite de rester en vie et de VIVRE!🙏🏽😍😍😍🙏🏽

Fatim

6 réflexions sur “2020!”

    1. Merci Annie! Ce type de bilan aide vraiment à faire le point et à nous rendre compte que malgré tout, nous remportons des victoires au quotidien.

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